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Il y a quelque chose de pourri dans le royaume
Le 30 avril 2024 Il y a quelque chose de pourri dans le royaume Après l'holocauste et le massacre des Arméniens, la France se prépare enfin à reconnaitre un autre génocide. Ce sera celui des Assyro-Chaldéens, enfin près de 110 ans après ! Mieux vaut tard que jamais. Celui des Palestiniens de Gaza pourra attendre longtemps aussi peut-être. Grâce à sa neutralité,..."...voir plus...
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume Le 30 avril 2024 Il y a quelque chose de pourri dans le royaume Après l'holocauste et le massacre des Arméniens, la France se prépare enfin à reconnaitre un autre génocide. Ce sera celui des Assyro-Chaldéens, enfin près de 110 ans après ! Mieux vaut tard que jamais. Celui des Palestiniens de Gaza pourra attendre longtemps aussi peut-être. Grâce à sa neutralité, la France avait autrefois pu être l'auteur d'avancées diplomatiques internationales. Elle n'a plus cette ambition et comme la nature a horreur du vide, ce sont d'autres puissances qui tentent désormais de jouer ce rôle. Enfin, il n'y a pas qu'au royaume du Danemark qu'il y a quelque chose de pourri. Au royaume de France, la Palestine muselée Alors que la bande de Gaza est soumise à la pire campagne de bombardements du XXIe siècle, les critiques d'Israël et les défenseurs des Palestiniens sont de plus en plus souvent convoqués par la police pour « apologie du terrorisme » et/ou taxés d'antisémitisme. Au royaume de France, la Palestine muselée Un syndicaliste, a été condamné le 18 avril à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». En cause : un tract publié à la suite des massacres du 7 octobre. Il n'y soutenait pas l'action du Hamas. Il ne la réprouvait pas non plus. Il affirmait que « les horreurs de l'occupation illégale se sont accumulées » et qu'elles avaient reçu « les réponses qu'elles ont provoquées ». Sa condamnation est symptomatique d'une judiciarisation des prises de position qui ont eu le malheur d'inscrire ces évènements dans le temps long de l'occupation israélienne. La journaliste et militante Siham Assbague a elle aussi été convoquée par la police il y a une semaine pour le même motif. Idem pour la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, dont les propos manifestement mis en cause ont été tronqués pour faire le buzz sur les réseaux sociaux. Une dynamique répressive qui va jusqu'à cibler Mathilde Panot, députée et présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, principale formation de gauche dans le pays, la seule aujourd'hui à défendre explicitement les Palestiniens, quoi que l'on pense de ses orientations en politique intérieure ou sur nombre de dossiers internationaux. Cette séquence aux airs de « chasse aux sorcières » se déroule dans un contexte plus large de criminalisation de la cause palestinienne en France. Une dynamique alimentée depuis de nombreuses années par plusieurs tendances : la volonté affichée par le pouvoir de lutter contre l'antisémitisme alors que le pays a connu au cours des deux dernières décennies des attentats jihadistes, dont certains visaient spécifiquement la communauté juive, et la confusion entretenue par divers acteurs entre l'Etat d'Israël et les juifs dans le monde. Si le processus d'identification d'une partie de la classe politique et médiatique française à Israël - engendré par le sentiment d'affronter une « menace islamiste » commune - n'est pas nouveau, il s'est dangereusement accéléré depuis le 7 octobre. Manifestations de solidarité avec la Palestine interdites, conférences annulées, chantage à l'antisémitisme, demande de dissolution de groupes parlementaires … Cette atmosphère toxique interroge. Pourquoi un tel zèle de la part des autorités dans la défense d'un État qui organise de manière systématique la destruction politique des Palestiniens ? Pourquoi aller à la rescousse d'un gouvernement d'extrême-droite soupçonné d'intention génocidaire ? Une propension à trop en faire en interne qui tranche avec la volonté de Paris de rééquilibrer son positionnement sur la scène internationale. Certes, la France avait, au lendemain du 7 octobre, rejoint le concert des nations soutenant inconditionnellement Israël. Mais depuis décembre dernier, Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu quand Paris a voté en faveur de l'admission de la Palestine à l'ONU… À bien des égards, la séquence actuelle convoque les fantômes de mai-juin 1967, une triste époque où la majorité de la classe intellectuelle et politique - à l'exception notable du président de la République Charles de Gaulle, du parti communiste et des mouvements d'extrême gauche - s'est rangée comme un seul homme derrière l'Etat hébreu, assimilant les Arabes aux nazis et Israël à l'humanité en péril. Plus de deux décennies après la Shoah, « le juif israélien » devient le symbole de l'opprimé en lutte pour son existence. Et « L'Arabe » l'émule du führer, celui qui permet à un monde européen rongé par la culpabilité de se défausser de ses responsabilités et, dans le cas français, de venger la perte de l'Algérie en 1962 en apportant un appui indéfectible à Israël contre les Arabes. Négligeable Aujourd'hui, la situation est peut-être pire. Car l'Etat hébreu a fait tomber les masques depuis longtemps. En Europe et en Amérique du Nord, la façade attrayante du sionisme libéral s'est écroulée. La coalition au pouvoir n'est plus seulement coloniale. Elle est explicitement suprémaciste. En 1967, il est possible que certains se soient leurrés et aient défendu Israël par souci sincère du sort des juifs et adhésion au mythe sioniste des origines. Aujourd'hui, alors que la proportion religieuse au sein de la société israélienne s'accroît à la vitesse grand V et que nombre de députés et de ministres n'hésitent plus à justifier leurs actions au nom de la Bible, comment expliquer que la France championne du monde des polémiques hebdomadaires autour du fait religieux, s'accommode si facilement des Smotrich et autre Ben Gvir qui sont loin de ne représenter qu'une minorité négligeable dans leur pays… ? Dans le discours médiatique dominant, l'attaque du 7 octobre n'est pas seulement atroce. Elle n'est pas contextualisable. Rappeler qu'il existait un monde ségrégationniste entre « le Jourdain et la mer » avant cette date fatidique revient à justifier la mort des personnes tuées. En revanche, sur les chaînes télévisées et les radios, les discours pro-israéliens ne souffrent d'aucune remise en cause ou presque. Même lorsqu'ils peuvent être considérés comme profondément haineux. « Je n'en ai rien à faire de ce que vont devenir les 2 millions de personnes à Gaza. Notre réponse doit être impitoyable, on ne doit pas se soucier des droits de l'homme, on doit avancer en tant que juifs », déclare, le 19 octobre 2023, l'écrivain franco-israélien David Antonelli. « Aujourd'hui ce que l'on veut c'est que Gaza soit complètement rasée, que notre aviation pilonne toute la ville », vitupère, quelques jours plus tard, l'avocate franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri, présidente de l'association « Israël is forever ». La journaliste Céline Pina opère quant à elle une comparaison douteuse entre les enfants israéliens qui sont « partis en emportant comme dernière image, une image d'inhumanité, d'atrocité et de mépris pour ce qu'ils sont » et les enfants palestiniens qui ne « mourront pas en ayant l'impression qu'en face d'eux, l'humanité a trahi tout ce qu'ils sont en droit d'attendre ». Sans compter le député des Français de l'étranger Meyer Habib qui assimile la population palestinienne à « un cancer ». Acharnement En comparaison, l'acharnement subi par une personnalité comme la juriste franco-palestinienne Rima Hassan laisse coi. Son cas est particulièrement emblématique. Car voilà une jeune femme éloquente, qui « présente bien » et dont le discours est combatif, mais toujours pédagogique. Il peut séduire les déjà-convaincus et convaincre des hésitants. Rima Hassan parle d'apartheid, de Nakba, du droit au retour. Elle évoque son expérience en tant que réfugiée née en Syrie et assume haut et fort sa lassitude face aux formules milles fois rabâchées. Le paradigme à deux États ? Très peu pour elle. La solution est caduque depuis longtemps à ses yeux. Elle préfère se prononcer en faveur d'une solution binationale, bien que sa candidature pour les Européennes sur la liste de la LFI la contraigne à mettre de l'eau dans son vin puisque le mouvement défend la position historique de la diplomatie française. S'ils sont écoutés attentivement, les propos de Rima Hassan témoignent d'une prise en compte de « l'autre » israélien. À mille lieux en tous cas de la radicalité qui lui est prêtée. On lui impute une proximité avec le Hamas quand elle a publiquement qualifié le mode opératoire du mouvement islamiste de « terroriste ». Un historien de renom, Georges Bensoussan, lui attribue une intention génocidaire contre les juifs israéliens quand elle dit plaider pour une cohabitation totale entre juifs et Palestiniens. Des intellectuels la décrivent comme « antisioniste » alors qu'elle ne revendique même pas le terme, pourtant rarement remis en question dans les milieux pro-palestiniens. « Je n'aime pas me définir comme antisioniste parce qu'on ne sait pas de quel sionisme on parle, indique-t-elle à l'hebdomadaire Politis. Le sionisme a deux dimensions. L'une structurelle, nationale, à laquelle je ne m'oppose pas. La deuxième est coloniale. Et Israël doit rompre avec sa dimension coloniale qui aboutit à déshumaniser les Palestiniens ». L'élévation de Rima Hassan au statut de figure « controversée » de la vie politique souligne le caractère délirant des passions suscitées par le soutien à la Palestine en France. Inconscient Il y a quelque chose de pourri au royaume de France. Comme dans nombre de pays occidentaux aujourd'hui, dépassés par l'ampleur que prennent les mobilisations contre la politique israélienne et les blancs-seings que lui apportent les gouvernements d'Europe et d'Amérique du Nord. L'angoisse que charrient ces initiatives suggère une conviction enchâssée dans l'inconscient selon laquelle certaines vies valent plus que d'autres. Et que, pour parvenir à l'égalité, la libération des uns équivaudra forcément à la perte de quelque chose pour les autres. Mais quoi ? En France, une partie de l'intelligentsia projette aussi sur la question israélo-palestinienne ses propres obsessions identitaires autour de la présence arabo-musulmane sur place. « Israël est à la pointe du combat occidental contre l'islamisme, lance dans l'une de ses chroniques sur Europe 1 Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro. En cela, sa guerre est non seulement légitime et juste, mais protège, au-delà de ses propres frontières, toutes les démocraties. » Comme un écho lointain à Théodore Herzl, père fondateur du sionisme, qui, dans l'État des juifs (1896), évoquait les bienfaits que pourrait retirer l'Europe de l'entreprise sioniste : « nous formerons là-bas un élément du mur contre l'Asie ainsi que l'avant-poste de la civilisation contre la barbarie ». D'hier à aujourd'hui, « ici » et « là-bas » se croisent et se confondent. Il n'y a pas d'importation du « conflit israélo-palestinien. Les deux rives de la méditerranée sont unies par une histoire coloniale qui tarde à se clore définitivement. En 1967, à la veille de sa mort, le père de l'intellectuel palestinien Elias Sanbar exhorte son fils à ne pas avoir peur. « Nous sommes comme une arête dans la gorge du monde, personne n'arrivera jamais à nous avaler. » Une arête dans la gorge du monde qui finira peut-être, qui sait, par libérer une partie du monde de lui-même. ... voir moins...
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Précisions additionnelles
Le 25 avril 2024 Mes lecteurs dont je remercie l'assiduité mais dont je regrette le silence se sont bien sûr aperçus qu'une partie non négligeable de textes que je soumets à leurs yeux est d'origine « anglo-saxonne » pour ne pas dire généralement américaine. D'autres sont des extraits d'al Jazeera, de Haaretz où d'autres media internationaux où je les déniche. J'espère qu'ils ont compris la raison..."...voir plus...
Précisions additionnelles Le 25 avril 2024 Mes lecteurs dont je remercie l'assiduité mais dont je regrette le silence se sont bien sûr aperçus qu'une partie non négligeable de textes que je soumets à leurs yeux est d'origine « anglo-saxonne » pour ne pas dire généralement américaine. D'autres sont des extraits d'al Jazeera, de Haaretz où d'autres media internationaux où je les déniche. J'espère qu'ils ont compris la raison de cet essaimage que je me dois toutefois réexpliquer. D'une part je suppose que ces liseurs ont accès à la presse française ou belge et qu'il est inutile de tomber dans la redondance. D'une autre part, à l'exception du Monde, rarement de l'Humanité ou de La Croix,(je cite exceptionnellement des données issues de Mediapart ou de la lettre patriote), j'estime que les media français sont moins percutants dans leurs analyses sur la situation au Proche Orient ou qu'ils sont trop prudents ou encore de parti pris. Mais surtout mon intention est en fournissant un éclairage différent les aider à percevoir la situation de manière équilibrée. Certes il est difficile et périlleux de rester au milieu de la route sans tomber d'un côté mais il vaut le coup de tenter l'aventure. Je soupçonne aussi que d'aucuns ne sont pas satisfaits de cette avalanche de textes en anglais (je ne veux pas leur infliger l'arabe ou d'autres langues) mais je pense fermement que s'informer de multiples sources est la garantie que sa propre opinion se forme à partir d'éléments variés qui se complémentent. Qu'ils soient persuadés que je réprouve vivement l'intrusion démesurée que prend l'anglais dans notre vie quotidienne et que je ne souhaite pas que cette utilisation d'articles dans cette langue soit interprétée comme une adhésion à ce déplorable mouvement. Il va sans dire que je serais friand de réactions voire de contributions qui enrichiraient ce blog dédié à l'Orient. DD ... voir moins...
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A mes fidèles lecteurs
Le 24 avril 2024 Mes fidèles lecteurs doivent commencer à se poser la question de savoir si Chantemerle n'est qu'un des thuriféraires du Hamas ou d'une cause anti israélienne. Il est en effet patent que depuis le 7 octobre 2023, la situation à Gaza et dans les territoires de Cisjordanie occupés par Israël est devenu ma « tasse de thé » de prédilection. Cette attitude entraine inévitablement..."...voir plus...
A mes fidèles lecteurs Le 24 avril 2024 Mes fidèles lecteurs doivent commencer à se poser la question de savoir si Chantemerle n'est qu'un des thuriféraires du Hamas ou d'une cause anti israélienne. Il est en effet patent que depuis le 7 octobre 2023, la situation à Gaza et dans les territoires de Cisjordanie occupés par Israël est devenu ma « tasse de thé » de prédilection. Cette attitude entraine inévitablement l'accusation de promouvoir l'antisémitisme car pour fragiliser une opinion, il est facile d'assimiler les concepts d'antisémitisme avec l'anti sionisme. Ce qui est manifeste dans le drame qui se joue sous nos yeux lâches c'est qu'en faisant si peu cas de la valeur de la vie humaine, Israël met à mal ses valeurs, démolit le socle moral sur lequel elle prétend asseoir son existence et sa légitimité. Le génocide (car qu'on me propose un autre mot pour qualifier le carnage à Gaza) qui se poursuit empoisonne à jamais l'âme israélienne, mettant en exergue le territoire sauvage qui se niche en l'homo israélo. Je me rends bien compte qu'il est dramatique d'écrire cela car en Israël et ailleurs dans le monde, des dizaines de milliers de Juifs se désolidarisent des crimes commis par leurs coreligionnaires et courageusement dénoncent cette tâche qui corrompt le judaïsme. Cette véritable trahison de l'idéal juif, ce chantage permanent à la Shoah, ce sentiment d'immunité accentué d'ailleurs par l'attitude impardonnable des Etats Unis qui assurent une protection inébranlable à toutes les exactions de leur « porte-avion » en Méditerranée entrainent une révolte des personnes qui jusqu'alors soutenaient cet unique Etat confessionnel dans le monde. Les lecteurs de Chantemerle auront aussi découvert que j'accuse Washington de complicité de crimes car ce sont bien les bombes américaines qui tuent, les renseignements et la diplomatie américaine qui protègent en vertu d'un seul objectif, celui de conserver une influence dans une région vitale pour leur puissance. Si j'ai pris partie depuis plus de cinquante ans en faveur des Palestiniens, tout en acceptant bon gré mal gré la création d'Israël en dépit du relent néocolonialiste qu'elle projette depuis la seconde moitié du XX iéme siècle, c'est que je crois connaitre le peuple palestinien qui a utilisé peu à peu toutes les armes à sa disposition y compris le terrorisme pour se défendre contre l'appétit sioniste qui continue à grappiller la terre palestinienne. Depuis 1948, la région est en état de quasi guerre et aucun projet ne se dévoile pour ébaucher une solution durable qui tienne la route pour y faire revenir le calme voire la paix. Il semblerait qu'Israël est en danger de paix, redoutant la fin d'un efficace moyen de souder les composantes disparates de sa nation en agitant les menaces régionales. Il est temps que les Juifs raisonnables qui observent avec effroi la dilution de leurs valeurs ancestrales s'allient pour imposer une réforme profonde de la vision israélienne de la coexistence pacifique au Proche Orient. Pour conclure, je mesure le risque que je prends à m'ancrer dans cette position mais agir avec plus de prudence serait trahir mes convictions que les Juifs martyrisés en Europe pendant la dernière guerre ne peuvent et ne doivent pas appliquer à un autre peuple ce dont ils ont tant souffert eux-mêmes: le massacre du 7 octobre est sans excuse mais pas sans raisons... DD ... voir moins...
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Bibliothèque
Le 02 avril 2024 A qui la faute ? Tu viens d'incendier la Bibliothèque ? - Oui. J'ai mis le feu là. - Mais c'est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brûler, C'est ton bien, ton trésor,..."...voir plus...
Bibliothèque Le 02 avril 2024 A qui la faute ? Tu viens d'incendier la Bibliothèque ? - Oui. J'ai mis le feu là. - Mais c'est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brûler, C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage Le livre, hostile au maître, est à ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothèque est un acte de foi Des générations ténébreuses encore Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore. Quoi! dans ce vénérable amas des vérités, Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés, Dans ce tombeau des temps devenu répertoire, Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire, Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir, Dans ce qui commença pour ne jamais finir, Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles, Dans le divin monceau des Eschyles terribles, Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon, Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison, Tu jettes, misérable, une torche enflammée ! De tout l'esprit humain tu fais de la fumée ! As-tu donc oublié que ton libérateur, C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur; Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine, Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine Il parle, plus d'esclave et plus de paria. Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria. Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ; Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ; Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ; Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître, Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant, Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ; Ton âme interrogée est prête à leur répondre ; Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre, Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs, Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs ! Car la science en l'homme arrive la première. Puis vient la liberté. Toute cette lumière, C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins ! Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints. Le livre en ta pensée entre, il défait en elle Les liens que l'erreur à la vérité mêle, Car toute conscience est un noeud gordien. Il est ton médecin, ton guide, ton gardien. Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte. Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute ! Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir, Le droit, la vérité, la vertu, le devoir, Le progrès, la raison dissipant tout délire. Et tu détruis cela, toi ! - Je ne sais pas lire. Victor Hugo 1802 - 1885 ... voir moins...
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GAZA-UKRAINE : LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EMMANUEL MACRON
Le 19 mars 2024 GAZA-UKRAINE : LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EMMANUEL MACRON Par Me Maurice Buttin (13 mars 2024)* Monsieur le Président, Permettez-moi de vous dire combien j'ai apprécié votre très remarquable et émouvant discours le jour de l'inhumation au Panthéon des époux Missak et Mélinée Manouchian, ces étrangers résistants morts..."...voir plus...
GAZA-UKRAINE : LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EMMANUEL MACRON Le 19 mars 2024 GAZA-UKRAINE : LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EMMANUEL MACRON Par Me Maurice Buttin (13 mars 2024)* Monsieur le Président, Permettez-moi de vous dire combien j'ai apprécié votre très remarquable et émouvant discours le jour de l'inhumation au Panthéon des époux Missak et Mélinée Manouchian, ces étrangers résistants morts pour notre pays. Egalement combien m'a plu votre intervention lors des obsèques de mon confrère Robert Badinter, « l'homme de l'abolition de la peine de mort », « une figure du siècle », comme vous l'avez qualifié, dont j'espère la panthéonisation prochaine. Sur un autre sujet, je partage aussi vos propos lors de votre conférence de presse de janvier, où vous avez affirmé : « Je crois profondément qu'…une Europe plus puissante, plus unie, plus souveraine est un élément de réponse indispensable pour notre pays ». En revanche, vous êtes plus que déconcertant lors d'un certain nombre de vos déclarations. Je n'en citerai que trois. Au lendemain du 7 octobre, condamnant le Hamas, vous l'avez assimilé au Deaesh - un véritable parti terroriste - et vous avez proposé l'organisation d'une coalition, sans doute en vue de l'éradiquer, comme l'espère le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou ! Mais si une coalition aurait dû, depuis des lustres, être organisée, c'est contre l'Etat terroriste - souvenez-vous de tous les massacres de civils palestiniens antérieurs au quasi génocide d'aujourd'hui à Gaza - qui occupe son voisin l'Etat palestinien depuis juin 1967. Et à propos de 7 octobre. Vous avez décidé un hommage national aux victimes françaises des incontestables crimes de guerre commis - pas forcément par des combattants du Hamas, car d'autres groupes sont intervenus ce jour-là. Bonne initiative, car rendre un hommage à des victimes civiles de massacres, quelle que soit leur origine me parait normal. Un point tout de même à relever, ces victimes étaient franco-israéliennes. Elles « ne sont pas tombées sur le ciel de France » comme vous l'avez dit. Elles ont été tuées sur le territoire israélien. Or, un double national n'a, de règle, qu'une nationalité sur le pays où il demeure. Ces victimes ont donc été tuées en tant qu'Israéliennes, et non pas entant que Juifs. Et dès lors votre affirmation selon laquelle l'attaque menée par le Hamas représente « le plus grand massacre antisémite de notre siècle » est totalement fausse. Ces crimes de guerre, encore une fois, ne s'apparentent pas du tout, comme l'avez affirmé, aux attentats terroristes perpétrés en France le 13 novembre 2015 au Bataclan, ou le 14 juillet à Nice. Alors, une déclaration pour faire plaisir aux thuriféraires d'Israël ? Autre dire. Le 26 février, vous avez reçu vingt chefs d'Etat et de gouvernements européens pour montrer leur unité et leur engagement auprès des Ukrainiens. A l'occasion, vous avez entrouvert la porte à l'envoi de troupes au sol en Ukraine ! Cette sortie a suscité, vous le savez, de très fortes réactions chez nos alliés, Etatsuniens, Allemands, Espagnols, etc. En France, le choc a été brutal. Les oppositions n'ont pas tardé non plus. André Chassaigne, président du Groupe Gauche Démocrate et Républicaine, est allé jusqu'à dire : « Seriez-vous irresponsable ? ». Pour Pascal Praud, le chroniqueur du Journal du Dimanche : « Envoyer des troupes au sol en Ukraine, c'est entrer en guerre mondiale », etc. De son côté, le 29 février, le président Poutine a profité de son discours annuel à la nation pour rappeler aux Occidentaux, donc à vous même en particulier, les risques d'un conflit nucléaire s'ils envoient des soldats en Ukraine. Vous avez confirmé votre prise de position jeudi dernier en recevant les chefs des partis politiques à l'Elysée. Il est évident, vous le savez très bien, que les Russes n'ont pas l'intention d'envahir la Pologne, ou les Etats baltes, tous membres de l'OTAN, voire conquérir la totalité de l'Ukraine. Vous jouez la aussi la carte de la peur à la veille des européennes. Une manœuvre électorale. Pour en revenir à mon premier sujet, vous demander à nouveau de déclarer l'Etat d'Israël, Etat terroriste, vous ne le ferez pas. Vous n'en aurez pas le courage. En revanche, vous demander de reconnaître l'Etat de Palestine, comme les parlementaires de notre pays l'ont sollicité voici des années, vous pouvez le faire. Comme le dit Gershon Baskin (x), fin négociateur en relation avec certains membres du Hamas : « C'est l'étape qui amènera le changement. Il faut rendre la Palestine réelle pour les Palestiniens, afin qu'ils veuillent vivre pour elle, et non plus mourir pour elle. C'est comme cela qu'on vaincra le Hamas ». (x) Entretien avec Cécile Lemoine. Journal La Croix 11 mars 2024. Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de ma haute considération. image%2F0932250%2F20240315%2Fob_247a26_buttin.jpeg *Me Maurice Buttin, avocat honoraire à la Cour. Président par intérim du « Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient. » (CVPR PO) - Membre des C.A. de « Pour Jérusalem », des « Amis de Sabeel-France », de « Chrétiens de la Méditerranée », Membre de l'AFPS et du Parti socialiste (depuis Juin 1971) Nota: Lettre adressée à l'Élysée avant l'intervention du président de la République. Suite à cette dernière Me Maurice Buttin confirme ses dires ... voir moins...
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